vendredi 12 novembre 2010

C'est ce que je pense en lisant ce post. Curieusement.
Le poids de ce qu'on a à faire dans la vie, de tout ce qui nous pèse, et qu'on n'a pas forcément envie de faire.

Et la conséquence, enfin l'effet secondaire actuel, c'est le concept de lâcher-prise. Comment fait-on ?

Comment décide-t-on de lâcher prise, on décide juste, comme cela, et ça se met en place ?

Comment échapper aux influences parfois lourdes de son passé, de son entourage ?

mardi 22 juin 2010

Le vent avait chassé la pluie aux larges gouttes,
Le soleil s'étalait, radieux, dans les airs,
Et les bois, secouant la fraîcheur de leurs voûtes,
Semblaient, par les vallons, plus touffus et plus verts !

Je montai jusqu'au temple accroché sur l'abîme ;
Un bonze m'accueillit, un bonze aux yeux baissés.
Là, dans les profondeurs de la raison sublime,
J'ai rompu le lien de mes désirs passés.

Nos deux voix se taisaient, à tout rendre inhabiles ;
J'écoutais les oiseaux fuir dans l'immensité ;
Je regardais les fleurs, comme nous immobiles,
Et mon coeur comprenait la grande vérité !

samedi 12 juin 2010

Aux Feuillantines

Mes deux frères et moi, nous étions tout enfants.
Notre mère disait: jouez, mais je défends
Qu'on marche dans les fleurs et qu'on monte aux échelles.

Abel était l'aîné, j'étais le plus petit.
Nous mangions notre pain de si bon appétit,
Que les femmes riaient quand nous passions près d'elles.

Nous montions pour jouer au grenier du couvent.
Et là, tout en jouant, nous regardions souvent
Sur le haut d'une armoire un livre inaccessible.

Nous grimpâmes un jour jusqu'à ce livre noir ;
Je ne sais pas comment nous fimes pour l'avoir,
Mais je me souviens bien que c'était une Bible.

Ce vieux livre sentait une odeur d'encensoir.
Nous allâmes ravis dans un coin nous asseoir.
Des estampes partout ! quel bonheur ! quel délire!

Nous l'ouvrîmes alors tout grand sur nos genoux,
Et dès le premier mot il nous parut si doux
Qu'oubliant de jouer, nous nous mîmes à lire.

Nous lûmes tous les trois ainsi, tout le matin,
Joseph, Ruth et Booz, le bon Samaritain,
Et, toujours plus charmés, le soir nous le relûmes.

Tels des enfants, s'ils ont pris un oiseau des cieux,
S'appellent en riant et s'étonnent, joyeux,
De sentir dans leur main la douceur de ses plumes.

vendredi 11 juin 2010

Le peintre dort paisiblement, sans bruit, sa respiration est à peine audible. J’embrasse les murs d’un regard, couverts de dessins, d’aquarelles, de photos. Je suis dans tous ses tableaux. Toujours de dos mais ce n’est pas mon dos, vraiment. Tout mon dos est tatoué. Des bras de méduse et au centre, entre mes omoplates, la tête hurlante d’une sorcière sacrifiée. Le peintre n’a jamais peint la méduse, il aime mes hanches, la courbure de ma nuque, le creux entre mes omoplates, ma peau nue qu’il imagine blanche et parfaite sous l’encre noire pâlie. Il caresse ma peau le soir lorsque je m’endors contre son flanc. J’oublie souvent qu’elle est là, je m’y suis habituée, depuis dix ans qu’elle m’enlace de la nuque jusqu’aux reins.

mercredi 2 juin 2010

L’arbre maison est dans l’album "ma vallée" de Claude Ponti.

Cet arbre là, quand on le voit, on sait que c’est une maison que l’on a bien connu quand on était enfant.

Vous avez été déjà enfant, non ? Vous n'allez quand-même pas me dire le contraire ? Bon ! c'est donc que même si le souvenir vous échappe maintenant quand vous verrez cette demeure vous la reconnaîtrez nécessairement !

Etre explorateur de pièces biscornues, de douillets recoins où il fait bon jouer à cache-cache, d’escaliers en colimaçon irrégulier, de bibliothèques extravagantes où les plus belles histoires viennent ricocher tout près de vous.

Se faire peur dans les caves et les réserves qui sentent si bon l’amande et la pomme surette.

S'allonger dans la chambre d’amis, celle dont le lit est si large que l’on peut s'y étendre tous ensemble et s’endormir en se racontant des histoires.

Isolé au sommet de cette bâtisse, dans la chambre aux étoiles. Peut-être alors tenterez-vous d’apercevoir le Pays-qui-est-derrière, celui où le peintre Outsoumé-Song a pu entrer.

Une bien jolie demeure que cet arbre maison, il m’est toujours difficile de m’en séparer… sauf peut-être pour vous la faire partager.

lundi 30 novembre 2009

Au début, quand je lisais des blogs, je laissais souvent du moins j'ai souvent laissé des commentaires, nombreux et longs.

Je trouvais que c'était un formidable moyen de partager ses idées.

Et puis je me suis lassée de n'avoir jamais de réponses. Vraiment lassée.

Du coup j'ai cessé de commenter.